Un Conseil municipal d’Hénin-Beaumont à sens unique et une « Nuit Debout » réduite à une petite vingtaine de militants politiques uniquement : quelques heures après la purge « Dialogues Citoyens », on a pu à nouveau hier s’infliger spectacle d’une gauche usée, divisée, à la ramasse, déconnectée et sous perf.
Plus aucun écho dans la population, lâchée par ses quelques rares soutiens qui subsistaient ça et là : on comprend que l’opposition paraisse de plus en plus anémique, mais il faut bien dire qu’elle le cherche.
Toujours aussi vicieuse par ses remarques déplacées, malsaines et douteuses, toujours aussi incompétente par son absence de maîtrise des dossiers de la ville, sa faiblesse technique et son idéologisme à tout crin : l’opposition passe son temps à se prendre les pieds dans le tapis qu’elle a elle-même tissé.
Désertant l’assemblée, ne cherchant même plus à jouer le jeu des procurations, l’opposition semble atteinte du syndrome du boxeur : à chaque coup porté, elle en prend le double, et les séquelles irréversibles commencent à apparaître au grand jour.
Hier, c’était un incontestable KO technique. Après avoir « foiré » son Conseil Municipal, l’opposition s’est réfugiée dans une tentative de « Nuit debout » famélique, ne partageant avec ses racines parisiennes que les défauts : le noyautage militant, l’absence de classes populaires et l’hypocrisie crasse consistant à critiquer un gouvernement qui l’a biberonnée.
La désaffection du peuple est rarement réversible. Hier, un point de non-retour a été franchi, et on ne compatira pas.
Christopher Szczurek
